Quelques mots

20 Mai

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Très chers lecteurs, peut-être n’êtes-vous plus très nombreux à trainer par ici, mais ces quelques mots nous semblaient quand même nécessaires.

Depuis plusieurs mois, vous l’avez remarqué, Le point C se faisait étonnamment discret. Plus d’articles, plus de critiques, plus d’hebdo. Mais où étions-nous ?

Occupés, pardi ! C’est donc pour expliquer tout cela, que nous prenons une dernière fois la plume. Ou du moins qu’on se saisit une fois de plus de nos claviers. En Septembre dernier, nous rentrions en Master 2. Et nous nous sommes rapidement rendus compte que nous ne pourrions pas concilier nos ambitions, nos semaines chargées et la rédaction d’articles de qualité, qui restait la seule manière dont nous concevions ce blog. Nous avons donc décidé, à deux, d’arrêter Le point C, plutôt que de le continuer poussivement en vous proposant des articles dont nous ne serions qu’à moitié satisfaits.

Alors, oui, on aurait dû vous tenir au courant avant. Mais les semaines se sont enchainés, et le temps est passé. Très vite. Comme on est fair play, on vous avoue qu’on a noté que certains en avaient profité pour se moquer de nous : Acte 1, Acte 2. Mais c’est de bonne guerre.

En tous cas, Merci à tous de nous avoir suivis et soutenus, chacun à votre manière, et à très bientôt pour de nouvelles aventures ?

AG.

Les expo à ne pas manquer avant la fin du monde

3 Déc

par Aurore.

Vous le savez déjà, le 21 Décembre prochain, tout est fini. A moins d’être perché sur un pic à Bugarach, vous êtes condamnés par les Mayas à être engloutis sous les eaux déchainées de la planète ! Alors, on est tous d’accord, d’ici là, on profite à fond. La rentrée 2012 nous a proposé des expositions parisiennes de qualité, et vous ne pouvez pas laisser la terre s’autodétruire sans passer admirer le travail de ces musées. Alors, voilà, les 6 expos à ne pas manquer avant la fin du monde.

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1/ Intérieurs romantiques, Aquarelles 1820-1890, Cooper-Hewitt, National Design Museum, New York, Donation Eugene V. Thaw, au musée de la vie romantique.

Jusqu’au 13 Janvier 2013, rendez-vous au métro Saint Georges pour découvrir cette collection d’aquarelles retranscrivant les intérieurs dits « romantiques ». Mais romantiques pourquoi ? La période « romantique » se rattache à la tendance historicisante très marquée sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Et bien que l’historicisme soit une inspiration omniprésente durant tout le siècle, on ne parle plus de « romantisme ». C’est alors bien le trait tantôt naïf et économe, tantôt exhaustif et précis qui reconstruit le charme de ces intérieurs minutieusement agencés et restitués. Le romantisme, c’est le goût du détail, des inspirations foisonnantes, des matières éclatantes et toujours modernes.

On aime :

–       relire l’histoire des arts décoratifs à travers ces aquarelles

–       découvrir les approximations de perspective dans certaines œuvres et choisir ses pièces favorites

–       l’ambiance toujours unique du musée de la vie romantique

  Infos pratiques et présentation de l’exposition : ici.

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2/ Le cercle de la vie moderne, au musée du Luxembourg.

Si vous laissez passer les fêtes, vous allez devoir vous presser pour combiner reprise et culture. La magnifique exposition présentée depuis le 19 Septembre au musée du Luxembourg vaut pourtant le détour, mais se finit le 6 Janvier 2013. L’occasion de se replonger dans cette période foisonnante où la crise financière était encore suffisamment loin pour donner envie à de nombreux industriels de se passionner pour l’art. L’exposition vous retrace alors l’histoire de ce cercle qui a encouragé l’art moderne du début du siècle, autour du port actif du Havre.

On aime :

–       les chefs d’œuvre bien sûr : Matisse, Bourdin, Pissaro

–       la couleur, la fougue du trait des fauves

–       l’excellente catalogue et le parcours numérique pour ceux qui ne pourront pas visiter Paris

–       On en profite pour découvrir Cézanne et Paris, bien sûr !       

 Infos pratiques et présentation de l’exposition : ici.

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3/ Canaletto – Guardi, Les deux maîtres de Venise, au musée Jacquemart André.

Pour cette rentrée 2012, Paris était nostalgique des vacances et deux musées parisiens nous emmenaient voguer au fil des canaux vénitiens. Le musée Maillol présentait Canaletto, le maître incontestable des ‘vedute’ alors que le musée Jacquemart-André le présentait en regard de ses contemporains, plus ou moins fameux, parmi lesquels le célèbre Guardi. Le musée Jacquemart se démarque encore par la richesse de ses expositions. On note toujours une scénographie subtile et de bon goût, ici les murs accueillent les tons de cette lumière vénitienne si délicate.

On aime :

–       on craque pour ces tableaux délicats et ces vues de la Sérénissisme, qui ne se refusent jamais !

–       redécouvrir les collections permanentes du musée Jacquemart à chaque visite, et on en profite même pour boire un thé

–       on se munie du mini guide de l’exposition, qui offre un commentaire sur chaque œuvre

–       mais on regrette un peu le manque de point de vue scientifique

  Infos pratiques et présentation de l’exposition : ici.

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4/ « Et ils s’émerveillèrent… » Croatie médiévale, musée du Moyen-Âge, termes de Cluny.

Vous le saviez peut-être mais de Septembre à Décembre 2012, la France vivait au rythme de la Croatie. Et oui, dans le cadre d’une programmation culturelle toujours plus intense et innovante, c’est la Croatie qui a été choisie en cette fin d’année pour orienter les manifestations culturelles en France. Le festival « Croatie, la voici » se déploie partout en France et niché dans le 5ème arrondissement parisien, le musée du Moyen-Âge ouvrait une exposition consacrée aux pélerins du XIIIe qui transportaient ors et trésors sur leur chemin.

On aime :

–       être surpris par cette petite exposition : 43 œuvres qui frappent par leur préciosité

–       les vitrines simples et efficaces : les tubes de verre qui nous permettent de faire le tour des œuvres, enfin !

–       découvrir cette communauté culturelle qui ne date pas d’hier !

–       pouvoir faire un tour au passage à la toute nouvelle expo du musée « Art du jeu, jeu dans l’art de Babylone à l’Occident médiéval »

 Infos pratiques et présentation de l’exposition : ici.

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5/ Van Cleef & Arpels, l’art de la haute joaillerie, musée des arts décoratifs.

Difficile de choisir quoi conseiller au musée des arts décoratifs, car pour cette rentrée encore, ils ont fait fort : French Touch, Star Wars, Van Cleef. Alors autant vous dire, qu’on vous conseille de courir aux arts décoratifs, mais si vous savez quand vous y rentrez, on ne vous garantit pas votre heure de sortie, car il y a beaucoup à faire ! Van Cleef, c’est la grande exposition sous la nef. Comme à chaque fois, l’espace coupe le souffle, et en vous approchant des vitrines, cette impression ne s’amenuisera pas. A travers pièces phare et points techniques, l’expo vous présente plus d’un siècle de création, à travers plus de 500 bijoux. Les deux couloirs parallèles offrent des focus sur les collaborations, des clientes, mais aussi l’histoire de la maison et leurs innovations techniques. L’exposition s’achève sur la toute dernière collection.

On aime :

–       craquer devant les couronnes et autres parures des grands de ce monde

–       la vidéo instructive présentant « les mains de Van Cleef », un point de vue original et une histoire passionnante

–       oublier que, comme Vuitton, Van Cleef se paie un publi-communiqué en plein Paris… Ah, la culture et le luxe… vaste débat !

 Infos pratiques et présentation de l’exposition : ici.

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6/ Bohèmes, dans les galeries nationales du Grand Palais.

Tout le monde court voir Hopper, car tout le monde court voir Hopper. Et oui, la foule attire la foule, on n’ose plus avouer « non je n’ai pas vu Hopper », alors on se bat pour réserver ses billets, on admire les œuvres au milieu d’une foule dense. Alors oui, l’expo est à ne pas manquer, mais ce n’est pas la seule ! Prenez  le contre courant et dirigez-vous dans l’exposition Bohèmes, laissez-vous happer par la scénographie imposante et féérique de Robert Carsen.

On aime :

–       le thème hautement audacieux et passionnant

–       la programmation et le site de l’exposition qui fédère de nombreux acteurs autour de cette histoire de la bohème

–       se perdre dans le décor de l’exposition, dans cette pénombre douce et enivrante

 Infos pratiques et présentation de l’exposition : ici.

On vous conseille toujours les expositions qu’on a adoré : Raphaël, Hopper, L’impressionnisme et la Mode

Le bon point de la semaine #29

28 Nov

par Aurore.

Devant la charge de travail que nous impose la belle Ecole du Louvre, le planning de nos posts a été revu, et nous constatons aujourd’hui que Le Point C traverse une période difficile. Mais vous serez toujours tenus au courant en premier des changements à venir. En attendant, voici un hebdo de plus, pour vous tenir au courant de tout ce qui se passe sur la planète Culture !

12.12.12 x Louvre Lens : Le 12 Décembre prochain, où serez-vous ? Certes dans mes bras. Mais encore ? En route pour Bugarach (le village de la fin du monde), dans une salle de cinéma pour découvrir The Hobbit, ou à Lens ? Et oui, vous serez à Lens, ou en tous les cas vous serez sur le point d’y aller. Car dès le mercredi 12 Décembre 2012, le bâtiment du Louvre Lens ouvre enfin ses portes. Alors, on critique beaucoup la première exposition temporaire sur « La Renaissance » (rien que ça !) mais dites-vous que si vous n’avez pas pu venir à Paris découvrir la Sainte Anne de Léonard, c’est bien ici votre seconde chance. Bon, ensuite, on critique aussi l’alignement de chefs-d’œuvre, sans plus de raison, dans la « galerie du Temps ».

 

Alors on aime, ou pas, les prêts à longue durée, la pédagogie à tout prix, ou simplement les plus belles pièces de nos collections, mais on ne peut pas le nier : ça en jette ! Et la vidéo reprend bien cette typologie efficace et moderne, déjà utilisée dans l’affiche « tous à Lens », qu’on avait déjà bien aimé ! De nouveau, débattons : utiliser un Delacroix pour initier un mouvement de foule dans le TGV/TER/Corail/réseau Tadao reste discutable, mais bon la Liberté c’est grisant, alors on la suivrait bien ! 2013 risque donc d’être une année riche en déplacements : Marseille, Lens, Metz (pour ceux qui ne sont toujours pas allés au Centre Pompidou-Metz). La Culture s’essaime en France, bonne chose ou autoritarisme parisien qui se diffuse, c’est un débat de plus. On sera bien occupé à débattre en 2013 aussi alors !

Jean-Honoré FRAGONARD, Denis Diderot ? Vers 1769 © Musée du Louvre

Fragonard et Diderot, le fake : vous connaissez forcément le tableau à la touche nerveuse de Jean-Honoré Fragonard. Cet habitué des natures mortes à la lecture complexe délaisse dans ses portraits une touche précise. C’est donc dans la vigueur de ses réflexions que Denis Diderot est représenté sur ce portrait. Non attendez, une partie de cette phrase a été déclarée comme fausse. Et oui, en rédigeant la notice de ce tableau qui figurera à Lens dès le 12/12/12, l’identification de ce tableau a été revu. Fragonard ne se mesure donc pas du tout au portrait de Van Loo, car il n’a pas choisi le même modèle. Vincent Pomarède (responsable des peintures au musée du Louvre) a confirmé ce changement de discours émanant du Louvre, qui est né suite à la découverte d’un fonds de croquis où le peintre représentait plusieurs de ses tableaux, dont celui-ci sans pour autant mentionner qu’il s’agissait de Diderot. Aussi Diderot avait les yeux bleus selon l’œuvre de Van Loo, toujours très fidèle, mais aussi d’après des descriptions d’époque. Et là, ils sont bleus ! Pour aller plus loin, je vous conseille ce très bon article. En permettant l’étude d’œuvres que l’on considère comme connues, le Louvre-Lens a du bon !

Louis-Michel VAN LOO, Denis Diderot, 1767 © Musée du Louvre

En bref, on aime la simplicité et la fraicheur des œuvres de Faban Oefner et ses « couleurs dansantes », via Konbini.

Aussi on commence déjà à se brancher sur un projet qui devrait bientôt voir le jour : et si, enfin, vous pouviez entrer en contact avec des gens grâce à vos préférences artistiques, vos coups de cœur muséaux et vos artistes préférés ? C’est ce que semble proposer Whoartyou, le premier réseau social artistique. A suivre !

Décentralisation, musées, je finis donc sur le MuCEM, musée des civilisations d’Europe et de la Méditerranée, qui ouvrira en 2013, pile au bon moment pour célébrer Marseille, capitale de la culture. Découvrez les coulisses de leur campagne de publicité, qui reprend des marseillais pour inciter d’autres marseillais à y aller. On croise les doigts pour qu’ils choisissent des personnalités emblématiques de la cité phocéenne, mais mon petit doigt me dit que ça ne devrait pas tarder…

L’hebdo du Point C #55

25 Nov

par Grégoire.

Son de la semaine : I’ve Got a Feeling par les Beatles

Classique. Retour aux sources. Force. Génie(s). Beatles. I’ve Got a Feeling.

Douzième album. Dernier qui sort. Avant-dernier enregistré. 1970. Relations difficiles. Clavier. Billy Preston. Concert « rooftop ».

Riff. Blues rock. Paul. Amour. Linda. John. Pessimisme. Basse. Virtuosité. 

Point.

Oeuvre de la semaine : Saint Jérôme par Titien

Sentiment. Profondeur. Venise. Jérôme. Titien. Fin de sa vie. Madrid. Thyssen-Bornemisza. 

Reprise. Composition précédente. Saint. Bible. Traduction. Dernières années. Touche morcelée. « Impressionnisme ». Paysage. Camaïeu. Mélange. Passion. Intimité. Force. Lumière. Rédemption. 

Artiste. Questions. Réponses. Doutes. Tension. Pureté. Emotion. Violence. Douceur. 

Terminé.

 

Le bon point de la semaine #28

22 Nov

par Aurore.

L’invitation au voyage x Louis Vuitton : dévoilé il y a une semaine, Vuitton sort à son tour un film/pub/production-gigantesque-qui-coûte-le-pib-du-Turkménistan. Vous pouvez découvrir sur le web, au cinéma et à la tv, le spot raccourci qui vous redirige vers le site web de la marque afin de vous délecter du film d’une heure (c’est ici).

Je vous en parle, parce qu’une fois encore (après Dior et Chanel) la culture est au centre des campagnes de luxe. Et oui, Louis V. n’a pas choisi de mettre Arizona Muse à Chatelet – les Halles mais bien au Louvre.

Oui, les amis, au centre du monde, vous l’avez compris. Ok, au centre de NOTRE monde ! La Joconde, les Noces de Cana. Une conférence d’histoire de l’art en accéléré et en version LV.

Alors pour l’anecdote : si vous vous demandez, oui les espaces du musée du Louvre sont ouverts à la location pour des films ou des campagnes de pub. Mais, ça coûte un petit peu cher (heureusement !) et tout cela se fait le mardi : jour de fermeture du musée.

Pour rester dans le domaine du luxe, j’enchaine rapidement avec le dernier film promotionnel de Chanel. Après le bide de Brad Pitt dans leur dernière campagne (si, si!), et oui le SNL était sur le coup (again !)

Chanel veut redorer son image de marque et exploite… Marilyn ! Et oui, vous pensiez qu’on n’avez déjà tout dit sur l’icône blonde, mais non, les petites mains Chanel sont allées fouiller dans les archives pour découvrir les infos qui les concernent

© Magnifique création par Le point C

Ecole du Louvre x birthday girl : Et oui, on était au musée du Louvre, dans la culture, tout ça, tout ça, et bien, restons-y. Et oui, on est corporate, et on ne passera pas à côté : hier l’Ecole du Louvre fêtait ses 130 ans. Oui, 130 bougies à souffler devant le beau monde de la profession, mais bien sûr sans les élèves. Sachez que l’Ecole était quasiment fermée, tout juste un petit parcours à l’écart pour se rendre en cours. Parqués, les mecs. Si vous voulez en savoir plus sur l’actualité de ce bel établissement, c’est ici. Et sinon, il y a des portes ouvertes le 1er Décembre.

En bref, quelques nouveautés à découvrir : la nouvelle pub du Slip Français.

Vous avez déjà entendu parler de cette marque qui a bien exploité la campagne présidentielle de 2012 (cliquez ici pour vérifier mes dires, et c’est suffisamment rare pour le noter) en détournant les affiches des candidats. Cette fois, la marque de sous-vêtements masculins est de retour et s’approprie l’esthétique 1950s qui fonctionne si bien. C’est Marie-Clotilde Ramos-Ibanez que vous avez déjà vu ici qui vous les brise. Littéralement. Enfin, sauf si vous achetez Le Slip Français !

Côté ciné, c’est la bande-annonce du prochain film de Valérie Donzelli.

Main dans la main introduit Valérie Lemercier dans la boucle du couple/ex-couple branché. Jérémy Elkaim est donc en couple avec ladite Valérie, avec qui il se retrouve lié par un sort étrange. Au passage, on ne passe pas à côté de la BO : ici, vous entendez Electricity de OMD.

On reste dans la musique, et c’est Para One qui sort son nouveau clip avec le titre « When the night ». S’il a délaissé ses mix tapes du temps de TTC, il reste très imprégné des années 1990, et réinterprète le porno chic de Tom Ford et Carine Roitfield. Non, je rigole, il met juste des images sexy qu’il détourne.

Allez, je vous laisse donc en bonne compagnie pour terminer cet hebdo.

L’hebdo du Point C #54

18 Nov

par Grégoire.

Son de la semaine : White Winter Hymnal par Fleet Foxes

Ce dimanche, le Point C aimerait passer sa soirée au coin du feu, dans un grand chalet de bois orné de trophées de chasse, le nez encore empli du fumet d’un plat d’hiver. Une ambiance de montagne, de neige et de sapins, que nous évoque bien le groupe Fleet Foxes, dans White Winter Hymnal.

Formé à Seattle, le groupe barbu définit lui même sa musique comme un mélange « baroque harmonique pop« . De quoi faire réfléchir ceux qui sont très à cheval sur les noms des styles en musique. Comparés aux Beach Boys, à Band of Horses ou à Crosby, Stills and Nash, ils livrent leur premier EP en 2008, et refuse toujours de signer sur un major label… Authentique.

Ce titre me fait penser à un chant de Noël. En bien plus cool, certes, mais on reste dans l’esprit. La chaussette est accrochée à la cheminée, les flocons tombent épais, insonorisant la nature environnante. Il va être temps de vous procurer votre calendrier de l’Avent les enfants.

Ah, le temps passe si vite.

Oeuvre de la semaine : Chasseurs dans la neige de Pieter Bruegel l’Ancien

Osons regarder dehors. Oui, il faut se lever, se traîner jusqu’à la fenêtre embuée et tenter d’apercevoir quelque-chose. Ce quelque-chose, Pieter Bruegel l’Ancien nous le donne, dans ses Chasseurs dans la neige, oeuvre datée de 1565 et conservée au Kunsthistorisches Museum de Vienne.

Quand il exécute ce tableau, Bruegel est à Bruxelles depuis 1562, et vient d’avoir son premier fils un an auparavant. Issu du foyer anversois, le peintre a une réputation établie à l’époque. Mais un grand mystère entoure ce personnage : peu de documents nous sont parvenus, et son image reste très floue. Toujours est-il qu’il est considéré comme un des maîtres du XVIe siècle flamand. 

Cette oeuvre est à rattacher à sa dernière manière : quelques grands personnages à gauche se détachent sur un paysage qui n’est plus qu’un fond. Cette différence brutale d’échelle crée un fort effet de perspective, de profondeur presque fantastique, avec ces montagnes aux crêtes déchiquetées. Les corps, chez Bruegel, sont composés de volumes presque géométriques. On pourrait presque ressentir la difficulté qu’ont les chasseurs de se mouvoir dans la neige. Et regardez ce fond, avec tous ces gens qui patinent sur les eaux gelées !

Un monde entre féerie et réalisme. 

Le bon point de la semaine #27

14 Nov

par Aurore.

Le jour d’après : vous avez sûrement tous vu ce chef d’œuvre du cinéma américain. Ou alors avez-vous préféré vous consacrer entièrement à 2012 ? Dans tous les cas, vous voyez où je veux en venir : nous sommes quasiment à un mois pile de la fin du monde, et ça s’annonce pas très bon pour nous. La nature reprend ses droits (phrase extraite de « C’est pas sorcier » édition 1998) et nous fait payer toutes nos erreurs. En plus clair, l’ouragan Sandy a ravagé une partie du monde, laissant la métropole la plus cool du monde sans électricité, alors que la traditionnelle Aqua Alta vénitienne prenait des tournants apocalyptiques. Enfin pas pour tout le monde. J’ai donc sélectionné pour vous quelques reportages photos aussi forts que surprenants.

Le New Yorker en tête, le Denver Post, enfin BuzzFeed fait un condensé de plusieurs photos fortes mais propose aussi un florilège des présentateurs météo (littéralement) soufflés par le temps. Mais c’était sans compter les fausses photos diffusées sur le net pour l’occasion.

Source : boston.com « A view of Piazza San Marco and the Doge’s Palace (right) taken during floods on December 1, 2008 in Venice, Italy. (ANDREA PATTARO/AFP PHOTO/AFP/Getty Images) »

Source : boston.com « Duncan Zuur of the Netherlands rides a wakeboard across flooded Piazza San Marco in Venice, December 2, 2008. (REUTERS/Handout/Euro-Newsroom.com/Joerg Mitter) « 

Il y avait aussi Venise, la place Saint Marc et tous ses trésors ensevelis sous 1m 40 d’eau. Ça a l’air plutôt drôle quand on regarde certains touristes, mais on imagine bien que les locaux se fendent moins la poire. Quelques preuves ici,  sur le site web du journal Le Temps et sur le site du Nouvel Obs.

Obama 12’ : bon la semaine dernière n’a pas été totalement négative, les Etats Unis ont réélu Barack Obama. Oui, je pense bien que vous le saviez, mais je voulais partager avec vous deux découvertes plutôt rigolotes. La première c’est le compte Flickr de la Maison Blanche (oui oui) et la photo qui témoigne de la réaction du couple Obama/Biden, les hommes sont sobres, et les brushings se congratulent, bienvenue dans l’Amérique progressiste.

Mais la victoire d’Obama, c’est aussi la longue campagne américaine, et le Guardian a publié un « graphic novel » qui vous coupera la chique, alors scrollez et profitez.

En bref, un reportage éloquent sur les effets d’une mission militaire en Afganistan. Lalage Snow a réalisé des triptyques réunissant trois images d’un même soldat, avant, pendant et après son retour d’Afganistan.

© Lalage Snow – Source : ABC news

Entre l’avant et l’après, les visages sont affutés, ils ont muri, mais surtout c’est le regard perçant et toujours prêt de ces soldats une fois sur le terrain qui nous glace le sang. « We’re not Dead » c’est le titre tout aussi révélateur de cette série.

Autre info, autre ambiance : le 10 Novembre dernier, était inaugurée l’exposition « La petite veste noire » par Karl Lagerfeld et Carine Roitfield. Photos, people, évènements. Tout y est. Retrouvez les autres expositions dans le monde, mais aussi toutes les infos sur l’exposition parisienne : ici.

Georgia May Jagger © Karl Lagerfeld – Chanel

Daphné Guiness © Karl Lagerfeld – Chanel

Elle Fanning © Karl Lagerfeld – Chanel

On termine sur une note encore plus futile : dès demain, vous pourrez retrouver la collection Martin Margiela pour H&M en boutiques. Et aussi, on vous avait annoncé la première collection de prêt-à-porter de Repetto, et Ô joie : la première pièce a été dévoilée hier.

Source : L’Officiel.fr

L’hebdo du Point C #53

11 Nov

par Grégoire.

Son de la semaine : Make you Happy de Mika (Cherokee Remix)

Aujourd’hui, alors que les embruns du port de Marseille auraient pu nous porter vers I Am ou autres Soprano, Notre-Dame-de-la-Garde nous l’a interdit. A tort ou à raison, qu’en savons-nous ? C’est dimanche, et comme chaque dimanche, on se remet d’une semaine difficile, tout en se préparant à en entamer une nouvelle. Laissons-nous donc porter par quelque chose de plus doux, de plus sucré. Voici Make You Happy de Mika, remixé par Cherokee.

Cherokee est un représentant ce que l’on appelle la french touch, qui est fortement influencée par des sonorités des années 1990. Après avoir fait de nombreux remix (notamment Something About Us de Daft Punk), le duo français sort son premier EP en octobre 2012 (American Spirit). Ici, il se plait à réinterpréter un titre du dernier Mika, Make You Happy.

La voix modifiée, le beat simple, et la basse presque funk sont agrémentés par des scintillements de synthétiseurs. L’ensemble produit un effet « smooth et funky » (source : http://www.dynamhit.org/Cherokee-American-Spirit-EP). Car oui, il faut toujours utiliser des mots anglais/rigolos/bizarres pour parler de ce genre de musique.

Alors, heureux ?

Oeuvre de la semaine : The Beatles – Abbey Road par Invader

Restons franco-français, fiers de notre patrimoine ! Mais arrêtons tout de suite ces élans patriotiques plutôt inappropriés. Place ici à un autre genre de remise à la mode des expériences des années 1980 – 1990. On parle de Rubik’s Cube, et de « rubikcubisme », le domaine d’excellence d’Invader, et d’un exemple de sa nouvelle technique : la pochette du célébrissime Abbey Road des Beatles.

Invader, vous le connaissez, inutile de s’attarder trop longtemps sur son cas. C’est lui qui envahit les villes avec ses petits Space Invaders en mosaïques. Vous en voyez tous les jours. Issu des Beaux-Arts de Rouen, l’artiste est très marqué par le pixel art, et considère sa démarche d’invasion proche de celle du hacking en informatique. Après avoir écumé le monde et être devenu un des piliers du street art français, il s’attache dès 2005 à créer des « tableaux » composés de Rubik’s Cubes. 

C’est en 2011, à la Générale, qu’il expose un grand nombre de ses créations, et qu’il pose le 1000ème Space Invader. Il propose aussi des gaufres en forme de Space Invader : l’invasion est totale, jusque dans nos bouches. A l’entrée de l’expo, il le dit : il faut utiliser son téléphone portable pour mieux voir l’image, pour que les contours se redéfinissent.

Essayez-donc, c’est bluffant !

Hopper prend un bain de foule

10 Nov

Edward Hopper,

Galeries nationales du Grand Palais, jusqu’au 28 janvier 2013,

par Camille B.

Le bruissement autour de l’exposition n’en finit pas ; octobre n’était pas terminé que la billetterie en ligne affichait complet jusqu’au 20 novembre. Les foules s’étirent face au Grand Palais… On s’en souvient bien au Point C, des files d’attentes démesurées pour Picasso et les Grands maîtres ou Monet ! Mais le challenge m’attire. Je décide que rien n’est impossible et tente une entrée avant le début des vacances avec à la clé, camping dès 9h30 du mat’ devant les Galeries, thermos à la main. Méditez cela : la chance sourit aux audacieux, et une heure plus tard je pénètre dans la première salle de l’expo.

Une première impression ? Il y a du monde… Ben oui, lire le panneau chronologique retraçant les grandes lignes de la vie de Hopper c’est comme tenter de se faire une place sur le Champ de Mars un 14 juillet, mais on y survit (promis).  Vous avez fait le plus dur, vous pouvez maintenant apprécier le spectacle.

Car si l’exposition suscite de tels mouvements de foules, c’est bien parce que l’on assiste ici à un événement exceptionnel. 124 œuvres de l’artiste sont réunies, un tour de force quand on sait qu’elles sont très majoritairement conservées outre-Atlantique, et que le Grand Palais présente 55 des 100 dernières toiles peintes par Hopper durant sa période « canonique » (entre 1924 et 1966).

Tout ça, je le savais à l’arrivée ; c’est donc une surprise des plus agréables que j’ai en découvrant en sus la large place faite aux débuts de la carrière du peintre, surtout connu pour ses œuvres plus tardives (qui n’a jamais vu Nighthawks en couverture d’un polar, levez le doigt).
Vous appâter sans vous spoiler, rien de plus simple. Imaginez un américain pur souche élevé au grain du postimpressionniste Robert Henri, et qui débarque à Paris dans les années 1906-1910 ? Imaginez qu’il croque la vie de bistrot si typique de notre ville-lumière, tandis qu’il a sous les yeux les travaux d’Albert Marquet, Félix Vallotton mais plus encore, d’Edgar Degas ?

Hopper, Edward – Couple Drinking – 1906-1907, Aquarelle, 34,3 x 50,5 cm
New York, Whitney Museum of American Art, Josephine N. Hopper Bequest
© Heirs of Josephine N. Hopper, licensed by the Whitney Museum of American Art

L’expo retrace ce parcours à grand renfort d’œuvres de comparaison, et j’ai tôt fait de me pâmer devant une des stars de l’événement, Un bureau de coton à la Nouvelle-Orléans (1873, musée des Beaux-Arts de Pau) et d’apprécier les vues originales des quais du Louvre –maisooon- qui annoncent un goût pour l’anecdotique évoquant le quotidien et le banal avec une poésie dont seul Hopper a le secret. Sans oublier les estampes ; d’elles, le peintre dira : «Ma peinture sembla se cristalliser quand je me mis à la gravure.» En effet, face à la très remarquée Night Shadows, la citation prend tout son sens.

Edward Hopper – Night shadows – 1921, Gravure, 17,5 x 21 cm, Philadelphia Museum of Art : Purchased with the Thomas Skelton Harrison Fund, 1962
© Philadelphia museum of art

Une salle est consacrée au travail d’illustrateur, qui a, longtemps et à son grand regret, permis à l’artiste de se nourrir ; une autre, aux aquarelles qui lancent son succès lors d’une exposition en 1923 au Brooklyn Museum of Art. C’est à cette date que débute sa « période canonique », la plus emblématique.

Je ne vous cache pas que c’est majoritairement cette seconde partie qui fait se déplacer les foules de France et de Navarre. Et pourtant, en arrivant dans les salles d’un gris lumineux et épuré qui rehausse à la perfection les œuvres du plus célèbre des réalistes américains, j’ai un instant d’égarement. Ai-je zappé des panneaux ? Nenni ; il n’y en a pas. Quoi, le travail d’Hopper en phase de maturité se passerait de mots ? Pourtant, face aux tableaux, je crois pouvoir les trouver. Hopper, c’est le peintre de la vie quotidienne de la classe moyenne américaine. Celui qui saisit les moments d’égarement (Morning sun).

Edward Hopper – Morning Sun – 1952, Huile sur toile, 71,4 x 101,9 cm, Columbus Museum of Art, Ohio : Howald Fund Purchase 1954.031
© Columbus Museum of Art, Ohio

Qui rend le trivial poétique et le questionne jusqu’à l’épuisement (Excursion into philosophy), souligne avec brio la vacuité de l’activité industrielle dans l’Amérique moderne, montrant ses productions dans des scènes vidées ou presque de toute figure humaine (Gas ou Dawn in Pennsylvania).

Edward Hopper – Gas – 1940, Huile sur toile, 66,7 x 102,2 cm, The Museum of Modern Art, New York. Mrs. Simon Guggenheim Fund, 1943
© 2012. Digital image, The Museum of Modern Art, NewYork/Scala, Florence

Mais Hopper sait aussi nous toucher plus simplement, que ce soit par les couleurs de Railroad sunset ou avec la beauté des lignes solides de Lighthouse Hill qui se découpent sur le ciel bleu, ou le frais éblouissement de Summertime.

Edward Hopper – Lighthouse Hill – 1927, Huile sur toile, 74 x 102 cm, Dallas Museum of Art, gift of Mr. and Mrs. Maurice
Purnell © Image courtesy Dallas Museum of Art

 

De lui, j’ai admiré ses solides charpentes de maisons, parfois inhabitées telle Two puritans à la mélancolie glaçante, et contemplé les moments d’égarement dans la vie des mégalopoles de la Côte Est en plein essor. Une expérience que je vous recommande…

Pour vous aider à faire vos comptes :

Le Point C a aimé :

–       Voir le déroulé de la carrière et les grandes sources d’inspiration de l’artiste.

–       (Re) découvrir les chefs-d’œuvre d’un monstre sacré de l’art américain et se replonger dans l’univers des années 1930-60.

–       La scénographie, simple et épurée, avec ses couleurs judicieusement choisies. Less is more.

 

Mais le Point C aurait préféré :

–       Un peu plus des explications sur la seconde partie, ce ne serait pas du luxe.

–       Ne pas avoir à avouer à ses lecteurs que nous avec notre carte d’EDLiens, on n’a pas à payer l’entrée et que si vous, vous voulez prendre l’audioguide en bonus de la résa sur internet afin de pallier le manque évoqué ci-dessus, vous atteignez le budget d’un (petit) dîner au resto.

Ceci dit, serrez-vous la ceinture : ce n’est pas demain la veille du jour où vous reverrez ces œuvres réunies !

Les informations pratiques : ici,

la billetterie en ligne,

l’audioguide en ligne,

l’appli Hopper pour Ipad.

Le bon point de la semaine #26

7 Nov

par Aurore.

Et oui, j’ai le regret de vous annoncer que l’on ne peut pas être au top tous les jours. Et mercredi dernier, j’ai failli à la mission divine que l’on m’avait confié. Mais je suis de retour, et ça va envoyer des buchettes (ça va essayer en tous cas !).

Marion Cotillard x New Lady Dior x Jean-Baptiste Mondino : après une performance qui a ébranlé le cinéma dans le dernier Batman, Marion Cotillard a quitté son poncho de combattante des forces de l’ombre, et revient aujourd’hui dans son meilleur rôle, celui d’égérie Dior. La nouvelle collection Lady Dior a été shootée par Mondino dans les Hamptons, destination favorite des riches américains. La campagne est déjà visible dans les magazines, mais vous pouvez découvrir sur internet une vidéo des backstages de cette séance «the light is perfect ».

Mais Dior, c’est aussi un reportage dit « Lady Dior web documentary » dans lequel Marion nous emmène dans les ateliers de la maison et nous donne les bases de la silhouette du maitre. Hum. On est perplexes sur l’interêt de l’avis de Marion sur le tailleur Bar ou le retour de la taille marquée au milieu du siècle, mais une ballade dans les ateliers Dior ne se refuse pas.

Au passage, je vous remets la campagne Lady Dior de l’année dernière, parce qu’elle était assez drôle, et que l’humour se fait de plus en plus rare les amis. Alors profitons tant qu’il est encore temps ! 

Dernière info sur Dior (tant qu’on y est), ils ont dévoilé leur dernier accessoire : des tatouages temporaires. Oui, comme les tatouages Malabar quand on était petits. Je ne suis pas sûre s’ils se posent aussi avec une éponge humide, en tous les cas, ce que je sais c’est que ça doit faire mal au cœur de les enlever. Oui, car ce sont des tatouages en or. Oui, or. 24 carats et 120$ plus tard, ils sont à vous. Pour quelques heures seulement.

 

Les culottes d’Hyppolyte : un joli projet photo à découvrir. La jeune fille a demandé à ses compatriotes de se dévoiler. Première réponse : non, évidemment. La majorité des filles détestent leurs jambes, leurs fesses, leurs genoux, etc. Mais une fois qu’Hyppolyte Prigent leur explique qu’on ne verra que leurs dessous et non leur visage, l’approche est différente. Le résultat en est une exposition douce et naïve, où on découvre ces modèles sous un nouvel angle. Sexy juste ce qu’il faut, innocent et audacieux, difficile de ne pas adhérer aux « culottes d’Hyppolyte ». Le projet a déjà été exposé à Lyon mais aussi au musée de la femme à Montréal.

 

En bref, #baldforbieber : le genre humain nous étonnera toujours, et la semaine dernière, il a fait fort. Des petits rigolos d’internet ont mis en ligne une info : « Justin Bieber a été diagnostiqué d’une tumeur, pour le soutenir, rasez-vous la tête ». L’info paraît absurde, mais elle est aussi confirmée par des reportages vidéos youtube, des brèves sur des sites divers et rapidement le hashtag #baldforbieber (chauve pour Bieber) devient le mot le plus utilisé sur Twitter. C’est alors que des jeunes gens passent à l’action et se rasent la tête, partgeant leur photo sur les réseaux sociaux. Pour une information qui était totalement fausse. Voilà, voilà.

On termine sur le clip qui a fait le buzz hier : la dernière création des Foals pour leur titre « Inhaler ». Il y a du bmx, des vans, des coupes de cheveux étranges, des chemises qui le sont encore plus et une pointe de poésie. On en demandait pas tant !